Question saugrenue, direz-vous. Chacun sait qu’il existe trois Noisy en région parisienne, Noisy-le-Grand et Noisy-le-Sec en Seine-Saint-Denis, et Noisy-le-Roi dans les Yvelines.
Or, une gravure du XVIIe siècle représentant le château des Gondi porte la souscription suivante : « Château de Noisy le Sec à 4 lieues de Paris proche St Germain en Laye ». On sait par ailleurs que le manque d’eau ne fut pas étranger au départ vers Saint-Cyr des demoiselles de Madame de Maintenon.
Il existait certes à Noisy des sources, mais elles étaient loin du village, ainsi que des puits, mais appartenant pour la plupart à des particuliers. Il y avait bien aussi la mare de la Fosse Verte, domaine des grenouilles sans doute, et l’Abreuvoir, réservé aux animaux.
Dans les années 1850, le maire Louis Antoine Guyard propose au préfet plusieurs solutions pour régler le problème, mais en vain.
Il faudra attendre la construction du fort du Trou d’Enfer et de la batterie de Noisy sous la Troisième République pour que l’eau potable arrive dans les communes limitrophes.
Dans notre village en 1887 il s’agira – outre les concessions à des particuliers – d’établir seulement deux bornes-fontaines publiques, une dans la Grande Rue et l’autre à l’intersection de la rue de la Forêt et de la rue de l’actuelle rue du Fort.
Le maire de l’époque, Victor Beaussieux, doit aussitôt faire face aux récriminations de ses administrés : on lui demande par exemple le report de la fontaine de la Grande Rue dans le quartier de l’ancienne Mairie et de l’école des filles, alors situées près du bureau de poste actuel, la partie est de Noisy étant complètement dépourvue d’eau. Or le règlement ne prévoit que deux bornes par village! En 1897, Noisy-le-Roi disposera finalement de quatre branchements, trois dans la Grande Rue et le dernier en bas de la rue du Fort.
Ce n’est qu’en 1925 qu’on installera l’eau courante à la mairieet dans les écoles; puis le réseau s’étendra aux habitations.