La déviation de la Nationale 307 à Noisy-le-Roi et Bailly

Colette Le Moal et Robert Brame, maires de Bailly et de Noisy-le-Roi, coupent le ruban d’inauguration de la déviation de la N307, en présence de Marc Lauriol, député des Yvelines, sur la photo figurant en vignette d’introduction.

 

L’intersection de la rue du Général Leclerc avec la rue Le Bourblanc au début du XXe siècle

 

On sait l’interaction qui de tout temps a existé entre l’extension des voies de communication (routes, voies ferrées, liaisons aériennes, etc.) et le développement des villes et des régions. Nous en avons à Noisy-le-Roi et Bailly un exemple significatif avec les aménagements de la Nationale 307 – devenue RD. 307 en 1991. Cette route, qui autrefois comptait parmi les axes conduisant en Normandie, n’avait plus depuis l’ouverture de l’autoroute de l’ouest qu’une fonction de desserte entre les localités de Saint-Cloud à Maule, principalement à des fins d’approvisionnement en fruits et légumes des villes alentour, expliquant les nombreuses exploitations agricoles dans nos communes.

 

 

 

 

Le même carrefour dans les années 60

 

Autant d’activités et de modes de vie qui vont radicalement changer au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Perdant de son importance, la 307 doit compter avec les évolutions de la société : généralisation de la voiture, acquisition de résidences secondaires, création d’ensembles immobiliers et de zones pavillonnaires.

L’activité agricole décroit, les exploitations cèdent la place aux espaces constructibles. La population augmente ; plus mobile elle utilise davantage de moyens de locomotion auxquels nos villages ne sont plus adaptés : les anciens habitants de Bailly et de Noisy-le-Roi gardent le souvenir des nuisances occasionnées par tout le trafic de voitures et de camions qui devaient les traverser.

 

 

 

La rue Le Bourblanc et la mairie de Noisy-le-Roi dans les années 60

 

D’où la nécessité dans les années 1970 pour les maires des deux villes, Colette Le Moal et Robert Brame, et les autorités départementales, d’obtenir le contournement des deux villages par une déviation, première étape d’un aménagement de la route sur la suite de son tracé, vers Saint-Nom-la-Bretèche et au-delà. Après études et multiples projets, les travaux vont être réalisés pour l’essentiel entre 1979 et 1983, date à laquelle est inaugurée la déviation.

Mais celle-ci n’a alors que deux voies et se retrouve vite saturée. Le doublement de la voie est opéré entre 1996 et 2003.  

Désormais nos deux villages ont retrouvé la tranquillité et une indéniable qualité de vie. Quant à la route, devenue plus sûre par la poursuite des aménagements sur son tracé, elle favorise les échanges entre les localités voisines et le dynamisme des activités à l’échelle locale. Entre routes et urbanisation, dans nos parages comme partout ailleurs, le principe d’ « action-réaction » n’est pas près de cesser !

 

Article paru dans la revue « Le Mag » de Noisy-le-Roi de février-mars 2022