Du temps des lampes à pétrole

En ce temps-là, on ignorait la fée Électricité, et les rues étaient bien sombres et peu sûres, notamment à la mauvaise saison. En 1888, le Conseil Municipal de Noisy, soucieux à la fois de rigueur budgétaire et de la sécurité des Noiséens, donna la consigne suivante à l’allumeur de réverbères :

« Les réverbères seront allumés du 1er novembre au 15 mars, chaque jour où la lune ne sera pas assez forte pour éclairer, c’est-à-dire cinq jours après la pleine lune et quatre jours après la naissance de la nouvelle lune, ce qui fera treize à quatorze jours par mois. »

On peut s’interroger sur la pertinence de ces instructions : certes, il n’était pas question alors de réchauffement climatique, mais Noisy-le-Roi est un village d’Ile-de-France et non une oasis saharienne : l’hiver, il pleut, il neige et on a rarement l’occasion d’admirer le clair-de-lune.

La maison Gallotti, rue Le Bourblanc, en 1897. Noter la borne-fontaine au dessous du réverbère.