Les Gondi ont une double appartenance, à la fois florentine et française. Ces origines ont certainement joué sur leurs choix tant architecturaux que dans la vie quotidienne. Il leur fallait montrer leur intégration dans la tradition française sans pour autant oublier leurs origines : un difficile équilibre diplomatique !
A l’époque la cour n’a pas de résidence fixe: elle se déplace et les grands du royaume – pour l’accueillir ou pour l’égaler en prestige – se font construire de superbes demeures, souvent précédées de vastes esplanades comme à Ecouen, Gaillon, plus tard Noisy et enfin Versailles.
En acquérant les fiefs de Noisy, Bailly, Villepreux, Les Essarts, Versailles, Le Vésinet et Saint-Cloud, Albert de Gondi devient l’un des plus riches seigneurs de l’ouest parisien. Le château de Noisy, une de ses demeures parmi bien d’autres, s’élevait à flanc de coteau, en haut de jardins en terrasses. De cet ensemble il ne reste aujourd’hui que la porte menant à la seconde cour. L’ensemble se situait dans un cadre champêtre et raffiné, offrant un cadre discret aux négociations secrètes de cette époque troublée. Catherine de Médicis y a séjourné, tout comme son fils Henri III.