Jadis et naguère : La Tuilerie Bignon

 

Comme c’est souvent le cas dans notre cher et vieux pays, le lieu-dit La Tuilerie-Bignon évoque un lointain passé. En 1344, d’après les archives de l’époque, il s’y trouvait une tuilerie, les Fourneaux d’Aulnay, qui fonctionna jusqu’en 1650 avant d’être transformée en ferme.

 

Situation fréquente au Moyen Age, le fief d’Aulnay dépendait de trois suzerains, le seigneur de Villepreux, les Villeneuve à Noisy-Bailly et le chapitre Notre-Dame de Poissy, qui louait ses terres à un certain Mathurin Bignon. Sa famille en devint propriétaire au XVe siècle  – l’on sait  en effet qu’en 1485 Adam Bignon rendait hommage au seigneur de Villeneuve – et le resta jusqu’en 1601. La Tuilerie-Bignon ensuite propriété d’un bourgeois parisien fut achetée en 1695 par Louis XIV, qui désirait agrandir le Grand Parc.

Après la Révolution, le hameau resta coupé en deux parties inégales entre les communes de St-Nom et de Noisy : au sud de la route de Normandie, l’ancienne ferme royale, aujourd’hui un célèbre golf ; au nord une petite parcelle, où un marchand de vin installa un café au milieu du XIXe siècle.

Nous sommes à Noisy-le-Roi…

et de l’autre côté de la rue, à Saint-Nom-la-Bretêche…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les propriétaires s’y succèdent, Yvre, Ballancourt, Noinville, Langlois. Les appellations changent : A l’entrée de la forêt, Maison Noinville, Rendez-vous des chasseurs, Caves de la Tuilerie.

Carte Postale des années 1920

 

 

 

Photo Paul Picq, 1996

 

De la Belle Époque aux années Trente, du temps de la Tante Ernestine, la Maison Noinville est  le cœur du hameau : les hommes, paysans et saisonniers viennent s’y désaltérer et jouer aux cartes, les femmes y faire leurs courses, les enfants acheter quelques bonbons.

Devenu restaurant en 1936, et enfin cave à vins, l’ancien bistrot a été démoli à la fin du siècle dernier lors de l’élargissement de la D 307.

 

Extrait du Magazine de Noisy-le-Roi – Mars/avril 2014.

Sources : Les Amis de Saint-Nom-la-Bretêche, « Le char à bœufs » mai 2004,

                 Jacques Floquet « Noisy-le-Roi », août 200.